14. mars 2023
Utilisation de la norme ISO 8573-1:2010 pour obtenir la qualité d'air comprimé adéquate
Un monde sans air comprimé est impensable. Les usines s'arrêteraient de fonctionner, de même que les trains, et les navires dériveraient sans but dans l'océan. Cependant, tous les airs comprimés ne se ressemblent pas. Certaines applications (productions alimentaire et pharmaceutique, par exemple) nécessitent un air parfaitement propre. Pour d'autres, l'objectif principal en matière de qualité de l'air est de garantir la fiabilité et la durée de vie des outils pneumatiques.
L'air comprimé doit être filtré
Tout d'abord, la plupart des systèmes à air comprimé nécessitent un ou plusieurs filtres. En effet, l'air qui quitte un compresseur peut contenir de nombreux contaminants tels que des grains de sable, de sel et de sucre, du carbone noir, de la rouille, des particules de ciment et de peinture, de l'amiante, des bactéries et des virus. Ce mélange peut compromettre vos outils pneumatiques, vos processus et vos produits finaux. C'est pourquoi les filtres sont un composant essentiel de votre système d'air pour préserver la qualité et la fiabilité de votre production. Mais à quel point votre air comprimé doit-il être pur et de quels filtres avez-vous besoin ?
Pourquoi devez-vous connaître vos besoins en matière de qualité de l'air ?
Il existe deux raisons principales pour lesquelles les utilisateurs d'air comprimé doivent toujours connaître le niveau de pureté dont ils ont besoin.
- Certaines applications nécessitent de répondre à des normes spécifiques de qualité de l'air. La non-conformité peut entraîner des amendes ou l'arrêt de la production.
- En règle générale, plus l'air doit être pur, plus sa production est coûteuse. L'air extrêmement pur nécessite du matériel supplémentaire, tel que des filtres et des sécheurs, et sa production est énergivore. Par conséquent, choisir la pureté adéquate peut permettre d'économiser de l'argent et de protéger l'environnement.
ISO 8573-1:2010 : comment savoir quelle pureté d'air correspond à vos besoins
Pour un novice, le choix de la pureté d'air adéquate peut sembler complexe. Cependant, il existe un outil qui facilite beaucoup les choses : il s'agit de la norme ISO 8573-1:2010.
Il s'agit de la nomenclature de la norme internationale relative aux classes de pureté de l'air. Elle définit par un classement les niveaux acceptables de divers contaminants, tels que l'humidité, les particules, l'huile et autres polluants, dans un flux d'air comprimé.
Bien que la norme ISO simplifie les choses, il existe tellement de contaminants et de classes de pureté que l'on peut s'y perdre. Le guide ci-dessous aidera les novices à s'orienter à travers la norme ISO 8573-1:2010 pour déterminer les classes de pureté de l'air requises.
Structure de la norme ISO 8573-1:2010
La norme ISO est divisée en trois groupes principaux de contaminants : les particules solides, l'eau (liquide et vapeur) et l'huile (aérosols et vapeur). Chacune de ces catégories contient jusqu'à dix classes de pureté différentes (huit pour les particules, dix pour l'eau et cinq pour l'huile).
Solutions de filtration conçues pour fournir la meilleure qualité d'air
Plus le nombre de la catégorie est faible, plus l'air doit être pur. Cela signifie, par exemple, que l'air de classe 4 peut contenir plus d'impuretés que celui de classe 3.
Dans le cas des particules solides, la norme définit le nombre de petits composants que l'air peut contenir par m3. Cette section est elle-même divisée en fonction de la taille des particules. Par exemple, l'air de classe 1 doit contenir 20 000 particules ou moins d'une taille de 0,1 à 0,5 micron, 400 particules ou moins d'une taille de 0,5 à 1 micron et 10 particules ou moins d'une taille de 1 à 5 microns (un micron est une mesure de taille et équivaut à 1/1 000e de millimètre). L'air de classe 2 implique que l'air contienne 400 000 particules ou moins d'une taille de 0,1 à 0,5 micron, 6 000 particules ou moins d'une taille de 0,5 à 1 micron et 100 particules ou moins d'une taille de 1 à 5. La classe 3, quant à elle, ne spécifie même pas une quantité de la première catégorie et, à partir de la classe 6, la norme ISO ne spécifie que la concentration massique des particules en milligrammes par mètre cube.
Dans le cas de l'eau, les classes les plus strictes sont classées en fonction de leur point de rosée sous pression et, à partir de la classe 7, en fonction de la teneur en liquide de l'air en grammes par mètre cube. Plus précisément, cela signifie que le point de rosée de l'air de classe 1 doit être d'au moins -70 °C, alors que l'air de classe 9 peut contenir entre 5 et 10 g/m3 d'eau et/ou de vapeur d'eau.
Enfin, la classe ISO de l'huile est déterminée par la teneur en huile en mg/m3. L'air de classe 1 ne doit pas contenir plus de 0,01 mg d'huile, quel que soit le type, tandis que l'air de classe 4 peut contenir 500 fois cette quantité (5 mg/m3).
Choix du filtre adapté à votre classe ISO
Une fois que vous connaissez la classe ISO que votre air comprimé doit respecter, quels filtres choisir ? Recherchez simplement la classe ISO lors de la sélection d'un filtre.
Par exemple, les filtres UD+ d'Atlas Copco indiquent une performance de classe ISO de [1:-:2]. Cela signifie qu'ils permettent d'atteindre une pureté de l'air de classe 1 pour les particules solides et de classe 2 pour l'huile. Les filtres UD+ ne filtrent pas l'humidité. D'où le symbole « – » au milieu.
Filtres et applications
Une fois que vous connaissez la classe ISO adaptée à votre application, vous pouvez prévoir l'équipement dont vous avez besoin pour répondre à vos exigences. Si vous avez besoin d'aide pour faire le bon choix pour votre application, votre représentant Atlas Copco se fera un plaisir de vous aider.