L'importance d'un débit de surpresseur adapté pour l'aération
Temps de lecture : 3,5 minutes
En tant qu'exploitant d'une usine de traitement des eaux usées, vous vous êtes peut-être déjà rendu compte que tous les surpresseurs ne se ressemblent pas. Par conséquent, l'une des décisions les plus importantes que vous devez prendre est celle du choix de la solution qui correspond le mieux à vos besoins. La comparaison de différentes solutions peut s'avérer complexe, surtout si chaque fabricant de surpresseurs a sa propre façon d'exprimer les données de débit et de pression d'air.
Le débit et la pression adaptés à votre procédé d'aération
Avant de faire quoi que ce soit d'autre, vous devez vous assurer de définir le débit et la pression d'air optimaux pour votre procédé d'aération. En établissant correctement ces paramètres, vous aurez ainsi la garantie de bénéficier d'une capacité d'aération suffisante pendant les heures de pointe et d'un procédé fluide et efficace pendant les heures de fonctionnement normales.
Si jamais les calculs du débit d'air du surpresseur sont incorrects et que votre équipement est sous-dimensionné, votre usine ne pourra pas atteindre la capacité de traitement prévue. Cela signifie que votre installation traitera un volume d'eaux usées moins important ou, pire encore, que les effluents ne seront pas conformes aux normes applicables. En revanche, un surpresseur surdimensionné entraînera un gaspillage d'énergie en raison d'arrêts et de démarrages fréquents ou d'un fonctionnement en état de décompression.
Remplacement ou ajout à un équipement existant
En cas de remplacement d'une unité existante, il est souvent insuffisant de consulter la plaque signalétique de l'ancienne unité. Le calcul de capacité initial réalisé au moment de la construction de l'usine vous indiquera le débit d'air théorique, mais il est possible que la demande de capacité ait augmenté au fil des années.
Ainsi, ces calculs ne reflètent souvent plus la réalité de l'usine. Il est essentiel de déterminer si vous souhaitez acquérir un nouveau modèle avec la même puissance moteur et le même débit ou si vous avez besoin d'un produit de taille différente. Il en va de même si vous devez ajouter de nouveaux équipements : l'installation d'équipements de puissance égale aux unités existantes en vue d'une augmentation de la capacité est généralement inefficace.
Le calcul exact du débit peut être réalisé par un EPC ou par l'un de vos ingénieurs des procédés. Certains fabricants de surpresseurs peuvent également vous proposer un audit d'air comprimé qui peut vous aider à obtenir une estimation précise du débit nécessaire.
Autres facteurs qui influencent la comparaison
Une fois que vous avez défini le débit nécessaire à vos applications d'aération, vous pouvez commencer à comparer les solutions. C'est là que cela se complique. Les différents fournisseurs de surpresseurs utilisent différentes méthodes pour exprimer les données de débit et de pression. Le débit d'air étant un facteur primordial à prendre en compte lors du choix de la solution adaptée, il est important de comparer ce qui est comparable.
Différentes façons de mesurer et de communiquer le débit
Par exemple, vous devez déterminer s'il s'agit d'un débit d'entrée ou d'un débit délivré. En outre, il existe de nombreuses unités de mesure différentes pour indiquer les exigences de débit, ce qui peut compliquer les comparaisons.
Certains fabricants indiquent un débit volumique (le volume de fluide circulant par unité de temps) et d'autres un débit massique (la masse de fluide passant par unité de temps). Le premier est exprimé en pieds cubes par minute (cfm), en mètre cube par minute (m3/min) ou en mètre cube par heure (m3/h) et le second en Nm³/h ou en kg/h.
Certaines de ces mesures dépendent des conditions d'entrée et d'autres des conditions de référence prédéfinies. Par exemple, votre condition de référence standard est-elle exprimée en Nm³/h à 0 °C ou à 20 °C ? Cela peut entraîner une différence significative (d'environ 8 %) en termes de débit et de puissance.
Il faut ensuite prendre en compte les pertes du filtre d'entrée. Certains surpresseurs prêts à l'emploi sont fournis avec des filtres intégrés, tandis qu'il est nécessaire d'installer les filtres sur site pour d'autres. Ce facteur, ainsi que le filtre choisi, peut avoir un effet sur la perte de charge à prendre en compte lors du calcul du débit d'air du surpresseur.
Il ne faut pas non plus oublier la tolérance de débit, c'est-à-dire la plage de débit que le surpresseur doit pouvoir fournir. Elle est généralement de 4 %. Par exemple, avec un débit de 1 000 m3/h, la plage de débit réel peut être comprise entre 960 et 1 040 m3/h. Toutefois, si le débit est un critère critique à vos opérations, cette tolérance doit être de 0 %, ce qui signifie que le surpresseur fournira un débit égal au moins à 100 % du débit pour lequel il est conçu.
Comparer ce qui est comparable
Comme vous pouvez le voir, il existe de nombreuses façons d'exprimer les données de débit. Le plus important ici est de comparer ce qui est comparable.
Cependant, lorsqu'il s'agit de remplacer votre surpresseur, le choix d'un produit identique vous fermera la porte à de nombreuses économies potentielles. Assurez-vous de (re)définir la capacité dont vous avez réellement besoin avant de choisir un type de surpresseur spécifique.
Liste de contrôle pour la comparaison des performances des surpresseurs
- De quel débit et de quelle pression d'air ai-je besoin pour mon procédé ?
- Comment le débit est-il exprimé ?
- Débit d'entrée ou débit délivré ?
- Dans quelle unité est-il exprimé ?
- Conditions d'entrée ou conditions de référence prédéfinies ?
- Faut-il prendre en compte des pertes de charge ?
- Quelle est la tolérance de débit pour mon procédé ?
